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24 mars 2012 à 09:32

Les jeunes gardiens adorent leur école

Des plongeons dans la boue, des dégagements au poing et même de la corde à sauter! A l'école des gardiens de Jean-Claude Chemier, Pierre Mazeau, 11 ans, et Killian Lafont, 10 ans, s'éclatent comme des petits fous.

Lundi dernier, sur les terrains de Castillon à Angoulême, ils n'étaient que deux à suivre la séance concoctée par l'ancien gardien pro de Lyon, Lille, Angoulême, Louhans-Cuiseaux ou Montpellier. «On est diminués cette semaine à cause des conseils de classe et des blessures. Ils sont pourtant sept à suivre régulièrement les cours», explique-t-il.

Des U9, U11 ou U13 venus de l'ACFC, de Saint-Martin, de La Couronne, La Grand-Font ou Champniers, suivre les cours hebdomadaires de cette école où le professeur Jean-Claude Chemier est assisté de Baptiste Leblanc, le goal de l'équipe réserve de l'ACFC.

L'idée, excellente, a germé dans l'esprit de Dominique Jamet, éducateur des U12 de l'ACFC.

«J'ai pensé immédiatement à confier cette mission à Jean-Claude Chemier, qui est une des références au niveau local, indique-t-il. L'idée était également d'y convier des gardiens des clubs environnants.»

«Gardien de but, c'est un poste à part. Pourtant chez les plus jeunes, il n'y a quasiment jamais d'entraînements spécifiques. C'est pourtant en intervenant au plus tôt qu'on peut corriger leurs défauts», estime Jean-Claude Chemier qui mesure les progrès accomplis dans ce domaine. «Lorsque j'étais pro, nous n'avions pas d'entraîneurs attitrés», se souvient l'ancien entraîneur de l'ACFC pendant deux petits mois lors de la très agitée saison 2008/2009, celle de la descente en DH. Cela a heureusement changé: aujourd'hui, même au niveau amateur de nombreux clubs animent des séances pour leurs gardiens.»

Chez les plus jeunes, faute d'éducateurs formés ou en nombre suffisants, les exercices se résument souvent à des rafales de tir assénées par les coéquipiers.

 

«La solitude du gardien de but existe»

 

Jean-Claude Chemier et Baptiste Lafond ont un autre credo. «On leur fait travailler les bases. La coordination des mouvements, les déplacements, les prises de balle, avant d'évoquer la fermeture des angles de tir et les dégagements.»

Les éducateurs glissent même une pointe de préparation psychologique. «C'est un poste vraiment spécial. Si on parle de la solitude du gardien de but ce n'est pas par hasard. Sur le terrain, il faut savoir se mettre dans sa bulle, faire preuve de concentration et de détermination», insiste Jean-Claude Chemier, également en charge de la préparation des gardiens de Leroy. 

Pierre, le Couronnais, et Killian, le goal de Saint-Martin, n'en manquent visiblement pas. A cet âge on devient parfois gardien par défaut. Ou parce que l'aspect casse-cou du dernier rempart séduit. «Ils aiment d'abord ça parce qu'ils peuvent plonger dans tous les sens», se marre Jean-Claude Chemier.

«Moi je jouais sur le terrain mais je n'arrêtais pas de dire à mon père que je voulais jouer dans les buts», plaide Pierre. Quant à Killian, lui et ses coéquipiers en ont eu assez qu'à son poste de défenseur, il «passe son temps à prendre le ballon avec les mains.»

Aujourd'hui il s'éclate devant ses cages. «C'est un des meilleurs sinon le meilleur poste, lance-t-il avec assurance. On est le dernier rempart de l'équipe: après nous il n'y a plus rien. Et ici on nous apprend vraiment à nous s'améliorer.»

A deux pas, Jean-Claude Chemier sourit: «Moi je me régale avec eux. Ces gamins sont adorables, réceptifs, et plein d'envie.»

Et bientôt plus nombreux? Les candidats sont en tout cas les bienvenus, souligne Dominique Jamet: «On souhaite que d'autres enfants nous rejoignent, on veut même leur permettre de faire leurs devoirs au club-house avant le début de la séance.»

 

Ecole des gardiens. chaque lundi de 18h à 19h30. Pour s'inscrire, joindre le club house de l'ACFC au 05 45 95 18 77.

SOURCE CHARENTE LIBRE

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