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24 octobre 2015 à 10:44

Des demies quatre étoiles

Le Top 14 a repris tous ses droits, mais il reste néanmoins deux demi-finales de Coupe du monde à disputer, ce week-end. Quatre stars du Championnat de France y brillent. Dan Carter et Juan Imhoff (Racing 92), Bryan Habana et Matt Giteau (Toulon).

Carter fait la mise aux points

Mister record (1569 points) va encore repousser ses limites. Après avoir laissé l’ouvreur anglais Sir Jonny Wilkinson derrière lui, le chef de l’orchestre noir devrait ajouter des unités à son total. A priori inatteignable. Vertigineux. On se demande qui sera l’extra-terrestre qui succédera au dix néo-zélandais Dan Carter (110 sél.) en tête du classement mondial des meilleurs réalisateurs. Non seulement il apporte depuis 2003 un capital (14 points en moyenne par match) non négligeable à son équipe mais, en plus, fluidifie le jeu. A 33 ans, il pourrait jouer à l’économie, calé loin de la ligne d’avantage, à l’abri des chocs. Non, le futur Racingman s’engage encore et livre des bijoux de passes à ses partenaires. On le verra aussi distiller des coups de pied tactiques pour repousser la menace springbok.

Habana à un essai de la gloire

Le Toulonnais évite de trop en parler mais il ne pense qu’à une chose : dépasser Jonah Lomu. Pour cela, il doit inscrire un essai, un seul. Et samedi sera jour historique pour lui. Quinze réalisations en trois Coupes du monde, contre deux éditions seulement pour l’icône all black. Bryan Habana (32 ans, 115 sél.) fait passer l’intérêt individuel après l’intérêt collectif. On le voit courir à vide sur les coups de pieds à suivre, et ne jamais pester quand on lui adresse des passes dégueulasses. Il évoluera à gauche, alors que c’est sur le côté droit que les Springboks inscrivent la plupart de leurs essais durant ce Mondial. Pour autant, «la Perle de Paarl» ne désertera pas sa zone. Twickenham (il y a déjà joué cinq fois) attend samedi (17h) un exploit de cet ailier supersonique (64 essais, deuxième meilleur marqueur mondial, à égalité avec Campese), dont la spécialité reste l’interception.

Imhoff n'en finit pas d'étonner

Au sein d’un groupe de Pumas aux crocs acérés, l’ailier du Racing 92 fait figure de gentleman à l’anglaise. Elégant - pour ne pas dire racé – quand il court, déchire la défense de ses appuis tranchants, perce, raffute, Juan Imhoff personnifie l’excellence du rugbyman argentin. A 27 ans (34 sél. depuis 2009), il est au sommet de son art. Depuis vingt ans qu’ils sillonnent l’Europe en quête de clubs pour vivre le professionnalisme, les Argentins se sont fait une réputation de parfaits coéquipiers. Juan Imhoff est leur paragon, exempt de défaut. Il sait tout faire sur un terrain. Face à la Nouvelle-Zélande en match de poule, puis l’Irlande en quart de finale, on l’a vu à son meilleur, un niveau en dessous duquel il descend rarement, pour ainsi dire jamais. Lors de ses sept derniers matches, il a inscrit huit essais. Face à lui Adam Ashley-Cooper, l’un des meilleurs marqueurs australiens.

Giteau, pièce plutôt que pion

On le connaissait imprévisible, véritable zébulon à l’ouverture (46 sélection). On l’avait vu aussi demi de mêlée (6 fois) et ailier (1). Au centre, la précision et la pertinence de son jeu au pied tactique s’exprime pleinement, dans le mouvement. Entre le métronomique Bernard Foley et le surpuissant Tevita Kuridrani, entre l’orchestrateur et la perforateur, Matt Giteau (33 ans, 100 sél. depuis 2002) occupe le registre discret du passeur. Il huile les rouages, assure le lien, transmet la balle au large. Pour un peu, on aurait du mal à l’apercevoir. Sans doute attend-il son heure. Viendra-t-elle dimanche face à Juan Martin Hernandez, el Mago (le magicien), son ancien coéquipier toulonnais ? Pièce maîtresse plutôt que pion, Matt est essentiel dans le système offensif mis en place depuis quelques mois par le coach aussie, Michael Cheika.
source l'équipe

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