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23 avril 2016 à 09:33

Finale de la coupe de la ligue : un rêve et un contrat

Si la victoire est le service minimum pour Paris, privé de gloire européenne, c’est un vrai rêve, accessible, pour le Losc, outsider mais en plein regain de forme au bout d’une rude saison

«Quand je vois ce trophée, j'ai envie de le prendre dans mes bras […]. On n'est jamais lassés. […] » La déclaration est de Blaise Matuidi et elle dit combien des footballeurs, même calibrés pour une dimension européenne supérieure, peuvent saliver devant une coupe que PSG a déjà enlevée ces deux dernières années.

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« Il faut faire le deuil de la C1 et on l'a fait » a assuré aussi le milieu de terrain international du PSG, en réponse à l'éternelle question sur la saveur d'un trophée domestique, dix jours après que Paris a laissé échapper une demi-finale de Ligue des champions en se faisant sortir en quart par Manchester City, équipe à sa portée.

Verratti dans le groupe

Pour ce Paris, ultra-dominateur en France, une Coupe de la Ligue est une obligation morale, comme inscrite au contrat. Perdre la finale serait un accident industriel qui, venant après l'élimination à Manchester, précipiterait l'ouverture d'une nouvelle phase de l'histoire du club depuis sa reprise par les Qataris.

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Au moins les Parisiens disposeront-ils d'un effectif quasi au complet, sauf Thiago Motta, blessé, mais probablement avec Marco Verratti, gêné depuis des semaines par une pubalgie. « Il est apte. Cela n'a pas toujours été le cas, c'est une des premières fois qu'il est apte à jouer ou à être dans le groupe », a annoncé l'entraîneur Laurent Blanc, lors de la conférence de presse d'avant-match, au Stade de France. « Si tout va bien, Marco Verratti sera dans le groupe, donc je suis heureux », a-t-il ajouté sans dévoiler l'identité des joueurs choisis pour affronter Lille.

Blanc se félicitait de pouvoir compter sur un groupe quasi complet face à un adversaire coriace. « Si on se réfère aux statistiques, Lille est sur une très, très bonne série. Le LOSC a un équilibre et une force physique qui mettent à mal tous leurs adversaires. Ce sera une opposition coriace. À nous d'avoir des valeurs de combat. Lille est frais physiquement, plus que nous car on a joué plus de rencontres. Cette équipe tourne à plein. J'espère qu'on aura les moyens physiques et mentaux afin de pouvoir jouer notre jeu lors de ces deux finales. »

Deux hommes forts à Lille

Cette équipe de Lille redevenue mordante au printemps sous la houlette de Frédéric Antonetti, et qui termine la saison en pleine confiance avec six victoires consécutives (avec 16 buts marqués pour 4 encaissés). Deux hommes illustrent la vigueur du Losc. L'attaquant Sofiane Boufal, homme en forme du Losc à l'image de son triplé retentissant samedi dernier face au Gazélec Ajaccio. À 22 ans, l'international marocain est déterminé à laisser son empreinte dans le nord avant de partir très probablement vers d'autres horizons au mercato estival.

« Notre réussite ne peut être que collective mais ensuite, quelqu'un peut valider ce travail. Lui peut le faire. Mais si on veut la jouer solo, on ne résistera pas au PSG » juge l'entraîneur Lillois, Frédéric Antonetti, nommé en cours de saison à la place de Hervé Renard et artisan du redressement.

Autre pilier, Vincent Enyeama, le talentueux gardien lillois, capable d'éteindre sur un match n'importe quel attaquant, aussi « Zlatanesque » qu'il soit, et faire la différence lors d'une hypothétique séance de tirs aux buts.

« Oui, on peut les battre »

Battu à trois reprises en finale de Coupe de la Ligue (avec Bastia en 1995, Nice en 2006 et Rennes en 2013), l'entraîneur lillois Frédéric Antonetti voudra prendre sa revanche face au PSG, son bourreau il y a 21 ans dans l'épreuve, et enfin être titré dans l'élite. Le technicien en souriait vendredi devant la presse : « Je suis encore là 21 ans après pour en parler. C'est déjà pas mal. »

Il y croit à ce titre, mais avec précaution, refusant l'idée que Paris ne soit pas favori. « Oui, on peut le battre, on devra être à notre meilleur niveau mental, physique et tactique. Et en plus, il faut que l'histoire du match nous soit favorable. Il faut se préparer à souffrir, à être au top. Cette équipe est très forte, n'a pas de failles. On ne doit rien avoir à se reprocher à la fin. »

 

source Sud Ouest

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