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27 juin 2016 à 22:55

Euro 2016 : l’Italie donne une leçon à l’Espagne et affrontera l’Allemagne à Bordeaux

La Squadra Azzura a réalisé une prestation de très haut niveau contre des Espagnols peu inspirés. Grâce à des buts de Chiellini et de Pellè, l’Italie rejoint l’Allemagne en quart de finale pour une affiche de gala

"Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin, c'est Antonio Conte qui a raison". La célèbre maxime de Gary Lineker pourrait bien être revisitée à l'occasion de cet Euro 2016. Après une victoire inaugurale 2-0 très bien menée contre la Belgique, le sélectionneur italien a su trouver les clés tactiques pour faire déjouer le double champion d'Europe en titre : combativité, placement, projection rapide et bloc regroupé.

L'Espagne se fait manger dans tous les secteurs de jeu en première période. Avec une faible intensité (seulement 39% de duels gagnés), la Roja est totalement passée à côté du premier acte. Malgré des joueurs d'un standing inférieur à Iniesta, Busquets et Fabregas, Antonio Conte a su tirer le meilleur de ses "soldats" à l'image de Parolo et Giaccherini au milieu.

Chiellini en renard des surfaces

L'ouverture du score intervient à la 40e minute. Sur un coup-franc aux 18 mètres, Eder envoie une frappe lourde à ras de terre que De Gea n'arrive pas à bloquer. Suite à un cafouillage, Chiellini surgit devant Piqué et propulse le ballon au fond des filets. Le défenseur de la Juventus inscrit ainsi le premier but encaissé par l'Espagne en match à élimination directe depuis… Zidane à la coupe du monde 2006.

 

La performance est d'autant plus retentissante que la Squadra Azzura est privée pour cet Euro de ses deux architectes de l'entrejeu, Marco Verratti et Claudio Marchisio. Peu importe, Antonio Conte a mobilisé un groupe de 23 joueurs prêts à mourir sur le terrain. Comme on dit dans le jargon, "la star, c'est l'équipe". La confiance gagne les italiens, De Rossi réalise un petit pont sur Iniesta et Bonucci effectue une passe aveugle en toute décontraction. Le Stade de France vit un grand moment.

De Gea sauve les siens

L'Espagne aurait pu couler comme face aux Pays-Bas en 2014 (défaite 5-1) si son portier n'avait pas réalisé plusieurs parades décisives. Il s'est notamment interposé sur un contre fulgurant du duo Eder-Pellè. Ce dernier lance idéalement son partenaire en profondeur mais l'attaquant de l'Inter Milan bute sur De Gea, sorti dans le bon tempo.

Il aura fallu attendre l'heure de jeu pour voir l'Espagne appliquer son plan de jeu, avec une forte possession dans le camp italien. La première tentative concrète est à mettre à l'actif d'Andres Iniesta. Le milieu du FC Barcelone envoie une reprise limpide, sur un service de Lucas Vasquez, que détourne magistralement Buffon. Piqué rate la balle d'égalisation à la 77e minute. De près, il n'arrive pas à tromper le portier transalpin qui veille toujours, à 38 ans.

La belle revanche de 2012

Frustrés de ne pas trouver la faille face à la "BBC"  transalpine, composée de Barzagli, Bonucci et Chiellini, la Roja panique et commet de nombreuses imprécisions techniques. Sur le banc, Antonio Conte est déchaîné et pousse ses joueurs à continuer à tout donner sur le terrain. Le nouvel entrant Insigne se distingue par une belle frappe détournée par De Gea, définitivement le meilleur Espagnol de la rencontre.

Comme face à la Belgique, les Italiens vont achever leur adversaire dans les arrêts de jeu. Trouvé sur la droite, Darmian dépose un superbe centre pour Pellè qui ajuste de près le portier espagnol d'une puissante frappe. Le succès est acté et les coéquipiers de Bonucci prennent leur revanche sur la finale de l'Euro 2012, avec une gifle 4-0 infligée par ces Espagnols en chute libre depuis. L'Italie peut désormais regarder vers le Matmut Atlantique et un choc au sommet contre l'Allemagne, samedi 2 juillet à 21 heures à Bordeaux.

L'homme du match : Graziano Pellè, le dévouement d'un géant

Avec son mètre 93 et ses 90 kilos, Graziano Pellè aurait pu souffrir face à la mobilité et la vivacité des Espagnols. L'attaquant de Southampton a pourtant réalisé une prestation pleine. Il n'a cessé de peser sur la défense centrale et surtout sur Busquets, avec un pressing actif qui a constamment gêné la première relance de la Roja. Avec 39 ballons touchés, il a aussi contribué à bien remonter le bloc de l'Italie, avec de précieuses conservations de balles.

Son but à la 90e minute vient couronner un match très abouti, et démontre la faculté d'Antonio Conte à conditionner ses joueurs pour ce genre de rendez-vous. Très inspiré, il a également offert un superbe ballon de but à Eder d'une astucieuse talonnade. Graziano Pellè n'a jamais disputé une rencontre de Ligue des Champions. À 30 ans, sa carrière est en train de prendre une autre dimension.

Les chiffres : Busquets à la peine

Avec seulement 60 ballons touchés et 44 passes réussies, Sergio Busquets n'a pas eu son rayonnement habituel face à l'Italie. Le milieu de 28 ans émerge d'habitude à 90 ballons touchés et surtout ses passes permettent de casser les lignes. Bien bloqué par le placement intelligent des Italiens, Busquets est passé à côté de sa rencontre, comme bon nombre de ses coéquipiers.

 

source sud ouest

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