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28 juin 2016 à 09:40

Euro 2016 : l’Islande crée la sensation et rejoint la France en quart de finale

Les Islandais triomphent de l'Angleterre 2-1 à Nice. Un exploit fracassant pour une équipe totalement inattendue. Elle s’offre le droit d’affronter la France en quart de finale, dimanche prochain, au Stade de France

Qui l'aurait cru ? 100 professionnels, une 35e place au classement FIFA, aucune participation à une compétition majeure avant cet Euro 2016, des joueurs qui évoluent à Swansea, Charlton et Nantes mais au final, un succès amplement mérité face à une Angleterre bien pâle. L'Islande a écrit ce soir une nouvelle page splendide de ce beau livre qu'est le football. Un exploit inattendu qui consacre un collectif uni et soudé, avec une efficacité redoutable devant le but.

Il ne fallait pas arriver en retard à l'Allianz Riviera ou commander sa bière (avec modération) à la dernière minute. La rencontre démarre de manière fracassante avec deux buts en moins de six minutes. Ce sont d'abord les Anglais qui prennent l'avantage grâce à un penalty de Wayne Rooney. Le capitaine anglais profite d'une faute du gardien islandais, Halldorsson, sur Raheem Sterling pour inscrire son 53ème but en sélection nationale.

Touchés mais pas coulés, les Islandais réagissent immédiatement grâce à leur botte secrète. Une touche longue, digne de Rory Delap pour les connaisseurs, sur la droite vient trouver Arnason dans la surface qui dévie pour son compère de la charnière centrale, Sigurdsson. Le solide défenseur de Krasnodar vient propulser le ballon dans les buts anglais d'un tacle rageur.

Les Islandais pas rassasiés

Cette égalisation immédiate va booster les joueurs de Lars Lagerback. Beaucoup plus agressifs dans les duels et percutants dans les 30 dernières mètres, ils vont trouver la faille une deuxième fois à la 18e minute. Bodvarsson combine avec Sidgursson dans un périmètre réduit. L'attaquant islandais trouve Kolbeinn Sigthorsson qui percute plein axe et bat Joe Hart d'une frappe peu appuyée aux 18 mètres. Une faute de main grossière, à la Luis Arconada, enfonce les Three Lions en ce début de rencontre. C'est la folie à Reykjavik.

Ce deuxième but totalement inattendu va paralyser les Anglais qui ne parviennent plus à jouer, notamment sur les côtés avec les montées sans conviction des latéraux Rose et Walker. Le bloc islandais bloque parfaitement les intentions anglaises et le prometteur duo Sturridge-Kane devant n'a tout simplement pas existé.

Des Anglais totalement apathiques

L'île aux 330 000 habitants fait mieux que résister dans cette rencontre. Malgré un déficit important au niveau de la maîtrise du ballon, avec 68% de possession pour les Anglais, les Nordiques  posent d'énormes soucis à la Perfide Albion. La sortie de Dier pour Wilshere au milieu dès le retour des vestiaires a permis d'offrir plus de solutions dans l'entrejeu. Le joueur d'Arsenal a tenté de mieux orienter les ballons en seconde période, mais l'inefficacité de ses attaquants n'a pas permis de faire sauter le verrou islandais. Les Nordiques sont très bien organisés dans un 4-4-2 efficace qui laisse très peu d'espaces aux offensives anglaises.

Roy Hodgson s'est petit à petit décomposé sur son banc et ses dernières cartouches, Jamie Vardy et Marcus Rashford n'ont pas permis à son équipe d'éviter un deuxième Brexit en quatre jours. Rashford, seulement 18 ans, a eu le mérite d'énormément provoquer et de percuter dès son entrée. L'attaquant de Manchester United représente sans aucun doute l'avenir de cette sélection qui n'a plus rien gagné depuis… 1966 et la coupe du monde.

L'homme du match : Ragnar Sigurdsson, le sens du sacrifice

Le défenseur de 30 ans symbolise les valeurs de cette équipe islandaise où le collectif passe au-dessus de n'importe quelle individualité. Homme de devoir, le numéro 6 islandais a accompli une performance monstrueuse ce lundi soir à Nice, en maîtrisant parfaitement Kane, Sterling et Sturridge, pourtant réputés pour leur vivacité. Cette solidité à toute épreuve a également permis de rattraper Jamie Vardy en seconde période, d'un tacle plein de sang-froid.

En portant le même nom que le héros de la série Vikings, Ragnar Sigurdsson a montré comme Ragnar Lodbrok qu'il avait la rage. La preuve ? Son but égalisateur où il vient couper la déviation d'Arnason d'un tacle plein de fureur. Avec Sigurdsson derrière en assurance tout risque, l'Islande continue sa route dans cet Euro et pourrait bien voir son rêve prendre une autre tournure, si elle bat la France, dimanche prochain à 21 heures.

Le chiffre : l'Angleterre sans solutions

Seulement quatre tirs cadrés pour les Three Lions. Sur 18 tentatives, à ce niveau-là, c'est impardonnable. En face les Islandais ont trouvé le cadre à cinq reprises sur huit tirs. Un ratio qui en dit long sur le manque d'efficacité des hommes de Roy Hodgson. Le sélectionneur anglais a d'ailleurs démissionné de son poste ce lundi soir. Une page se tourne définitivement.

Devant, Harry Kane est passé à côté de son Euro. L'attaquant de Tottenham n'a pas marqué le moindre but dans cette compétition malgré de nombreuses promesses et ses 25 réalisations en Premier League. Mais à 22 ans, il a la possibilité de rebondir et de prouver que cet Euro n'était qu'une phase d'apprentissage.

 

source sud ouest

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