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3 juillet 2016 à 09:56

Euro 2016 : Vainqueur à Bordeaux, l'Allemagne donne rendez-vous à la France... ou à l'Islande

Après un score de parité (1-1), c'est aux tirs au but que l'Allemagne a battu l'Italie pour décrocher son billet pour les demi-finales

Après 120 minutes de jeu et des tirs au but très riches en suspense, l'Allemagne peut souffler et regarder sereinement le France - Islande de dimanche soir. Elle s'est qualifiée aux dépens de l'Italie et a désormais cinq jours pour préparer sa demi-finale qui aura lieu à Marseille, jeudi 7 juillet.

Ce quart de finale aux allures de finale entre deux poids lourds du football européen n'a pas tenu toutes ses promesses. La première mi-temps a été ennuyeuse en raison du manque d'ambition des Italiens dans le jeu. Les Allemands ont ensuite pris le contrôle de la rencontre, ouvrant le score par Mesut Özil, mais la Squadra Azzurra a égalisé sur un penalty de Bonucci (1-1). Lors des tirs au but, il aura fallu les huitièmes frappeurs pour faire la décision, Hector réussissant le tir décisif (6-5). Une séance dantesque dont les spectateurs présents au stade de Bordeaux se souviendront longtemps !

Le match

e premier fait de jeu, ce n'est pas une action de but mais une entrée sur le terrain, celle de l'emblématique Bastian Schweinsteiger à la place de Sami Khedira, blessé aux adducteurs dès la 15e minute. Le chouchou du public allemand, qui a aussitôt récupéré le brassard de capitaine, a mis du temps à se mettre dans le bain. Un peu à l'image des 21 autres acteurs de la rencontre, empêtrés dans un interminable round d'observation.

Prudente à l'extrême, la Squadra Azzurra ne dépasse jamais la ligne médiane, laissant volontiers le ballon à des Allemands sans solution. Et si "Schweini" parvient à tromper Buffon de la tête, le but est logiquement refusé pour une faute grossière sur De Sciglio, poussé sans ménagement à la tombée du ballon (27e). 

Il faut attendre la demi-heure de jeu pour assister à la première incursion italienne dans la surface de Neuer, et la 45e minute pour voir la première frappe, non cadrée, de Sturaro. Mais si la Mannschaft domine les débats, elle ne se crée pas d'avantage d'occasions, jusqu'à un joli mouvement collectif que Müller, pourtant en bonne position, ne parvient à conclure (43e). 

Les Italiens ne se découvrent pas plus au retour des vestiaires. Mais les Allemands, eux, se rapprochent. Müller voit sa frappe détournée acrobatiquement du talon par Florenzi (53e) puis, après un débordement de Gomez, Hector trouve merveilleusement Özil au premier poteau, qui fusille Buffon (1-0, 65e).

 

Alors que les cartons jaunes pleuvent sur les hommes en bleu (Sturaro, De Sciglio, Parolo), l'Allemagne accentue son emprise sur le match et il faut une parade exceptionnelle de Buffon pour dévier une "Madjer" de Gomez (67e).

Mais cette Squadra est décidément suivie par une bonne étoile. Pour éviter un contact trop rugueux dans sa surface de réparation, Boateng lève les bras et... touche involontairement le ballon. Le penalty est sévère dans l'esprit, mais bien réel dans la lettre. Bonucci transforme l'offrande (1-1, 78e).

L'égalisation semble doper les Italiens, qui montrent enfin les qualités qui leur avaient permis de sortir l'Espagne en huitième de finale, mais c'est bien les prolongations qui attendent les deux équipes. Deux fois quinze minutes au cours desquelles il ne se passe pas grand-chose, hormis une tentative en solitaire d'Insigne et un dégagement de Neuer sur... l'arbitre.

Les tirs au but

Quelle intensité et quel suspense ! Après les réussites initiales de Insigne et Kroos, Zaza entré en jeu à la 120e minute juste pour les tirs au but expédie le sien dans les tribunes. Mais dans la foulée Müller voit sa tentative contrée par Buffon. Barzagli réussit et Özil échoue sur le poteau. Pellè a la balle du 3-1 mais tire à côté ! Du coup, Draxler égalise à 2 partout. Puis la frappe de Bonucci, qui a marqué le penalty durant le match est stoppée par Neuer. Il ne reste plus qu'à Schweinsteiger à terminer le travail, mais il enlève trop sa frappe qui passe au-dessus de la transversale ! Giaccherini donne alors l'avantage à l'Italie (2-3), avant que Hummels remette les compteurs à égalité.

Parolo marque le sixième tir pour l'Italie, et Kimmich marque également (4-4). De Sciglio et Boateng réussissent le leur et nous voilà aux huitièmes tireurs (5-5). Neuer repousse la frappe de Darmian, puis Hector devient le héros de l'Allemagne, alors que Buffon a pourtant touché le ballon.

Les absents en demi-finale

Alors que Sami Khedira et Mario Gomez sont sortis sur blessure, dont on ignore encore la gravité, le défenseur central Mats Hummels sait, lui, qu'il manquera la demi-finale pour cause de suspension.

L'ambiance

Fini le rouge. Après les Gallois, les Autrichiens, les Belges et les Espagnols, tous de rouge vêtus, c'est le blanc qui a cette fois habillé le virage Nord du stade de Bordeaux. Les supporters allemands avaient néanmoins pris soin de recouvrir les panneaux surmontant la coursive, de drapeaux tricolores noir-rouge et jaune. Même chose au bord de la pelouse. Sauf bien sûr devant le virage Sud, occupé par les fans italiens parés de bleu, Moins nombreux mais très bruyants.

Tifo en noir et blanc. Rares sont les publics de cet Euro à organiser un tifo en bonne et due forme à la présentation des équipes. A Bordeaux, seule l'Autriche s'était essayée avec succès à cet exercice adoré par les ultras. Les supporters allemands ont fait encore un peu mieux avant le coup d'envoi de ce quart de finale.

La plus belle affluence. A une heure du coup d'envoi, le stade était encore plus qu'à moitié vide. Lors des quatre rencontres précédentes à Bordeaux, en phase de poules, le public avait pris place beaucoup plus tôt. Mais Italiens, Allemands et Bordelais étaient bien là au coup d'envoi, pour la plus belle affluence de l'Euro dans ce Matmut Atlantique qui peut désormais reprendre son nom ridicule. Et qui n'aura jamais fait complètement le plein.

 

sourde sud ouest

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